Le classement des archives d’Epiais-Rhus – Vallangoujard

par Marie LAMISCARRE* et Bertille DANION**

Un premier classement et reconditionnement des archives documentaires de la fouille d’Epiais-Rhus-Vallangoujard a été réalisé en février et en juin 2023 par Marie Lamiscarre, étudiante en 3e année de Licence à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne dans le cadre d’un stage encadré par Bertille Danion.

Ces archives, conservées au Service départemental d’archéologie du Val d’Oise, ont connu plusieurs lieux de stockage. Voici depuis 2000 un résumé des différentes étapes de la vie de ces archives. Ce fonds ne représente qu’une partie de la totalité des données scientifiques produites sur ce chantier.

Chronologie
En 2000, les archives de fouilles sont versées au Musée archéologique départemental du Val d’Oise (MADVO), également dépositaire du mobilier, par Jean-Marie Lardy, qui a dirigé la fouille du site en continu entre 1977 et 1987.
En 2016, les archives sont transférées au SDAVO par François Collinot, gestionnaire régisseur des collections, par manque de place au MADVO. Elles sont conditionnées en caisse puis mises en rayonnages au SDAVO, à l’époque situé au sein de l’abbaye de Maubuisson (une partie des archives déjà présentes au SDAVO avait été transférée auparavant aux ADVO, cote 2476 W).
En 2018, lors du déménagement du SDAVO à CY Cergy Paris Université à Pontoise, les archives d’Epiais-Rhus – Vallangoujard sont stockées au dépôt archéologique du SDAVO, à Saint-Ouen-l’Aumône.

En octobre 2019, à la faveur de la reprise de l’étude du site, les caisses d’archive sont transférées dans les bureaux du SDAVO. Dans le même temps, les classeurs d’enregistrement des sépultures de la nécropole sont repris par Jean-Marie Lardy pour étude.
En 2023, leur mauvaise condition de conservation et le volume représenté par ces archives incitent le SDAVO à initier un projet de pré-inventaire de ces archives. Cette mission est proposée à une stagiaire en Licence 3 de Paris 1 Panthéon Sorbonne, de janvier à mars 2023, puis durant quelques jours supplémentaires en juin 2023.

Méthodologie
Les archives se présentent sous la forme d’une douzaine de caisses comprenant des cartons, chemises, boîtes et plans en rouleaux, ainsi que des feuilles en vrac. Les documents sont plus ou moins identifiés sur les contenants.

L’objectif du stage était avant tout de reconditionner ces archives, impliquant donc un pré-inventaire. Au vu du temps imparti (9 jours au total) la stagiaire a réalisé un inventaire succinct, d’autant que seuls les familiers de ces fouilles anciennes seraient compétents pour l’approfondir.
La méthode adoptée a donc été de reprendre tels quels les intitulés inscrits sur les contenants d’origine, et de respecter l’ordre des documents dans leur nouveau contenant. Seuls les contenants ont été numérotés, sans immatriculation des pièces. Les boîtes et chemises d’origine ont été conservées autant que possible, et ils ont été remplacés quand ils étaient hors d’usage.

Un tableau Excel a été dressé comprenant 6 colonnes (numéro de boîte, description, nombre de pièces, type de document, auteur, date), permettant d’identifier chaque boîte d’archives et de repérer leur contenu. 105 contenants au total ont été référencés, correspondant à des boîtes d’archives, classeurs, cartons à dessin et tubes à plans.
Des rayonnages ont été installés pour recevoir l’ensemble des contenants, classés par ordre numérique.
Ce travail de pré-inventaire était donc le préalable nécessaire à une opération plus approfondie (tri analytique, description détaillée, rattachement aux structures archéologiques, attribution chronologique, etc.) que seuls les participants à l’étude de ce site sont à même de réaliser.

Elles sont ainsi facilement consultables, et restent disponibles au SDAVO, sur rendez-vous et aux horaires d’ouverture du centre de documentation.

*: étudiante en Licence 3, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne
** : responsable du Pôle Documentation / Cartographie, Service départemental d’archéologie du Val d’Oise

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